Baby blues : tout savoir sur cet état de tristesse post-partum
L’accouchement est un moment fantastique qui marque la fin de votre grossesse et le début de votre vie de jeune maman. C’est donc le moment de retrouver votre corps d’avant.
Tous les changements post-accouchement ne sont pas toujours faciles à vivre. Vous pouvez vite tomber dans un état de tristesse quelques jours après l’accouchement. C’est ce qu’on appelle le baby blues.
Le baby blues n’est que temporaire, mais il faut quand même savoir le reconnaître pour s’en débarrasser. Alors, si vous avez envie d’en savoir plus sur le baby blues, vous êtes au bon endroit. Nous vous expliquons tout !
Qu’est-ce que le baby blues ?
Le baby blues est un état de tristesse passager qui apparaît pendant la période post-partum. Il touche entre 50% et 80% des jeunes mamans juste après leur accouchement.
Le baby blues n’est pas une maladie. C’est une réaction normale et temporaire. Il peut d’ailleurs aussi toucher votre conjoint. Les mamans ne sont pas les seules concernées !
Quand arrive le baby blues ?
En général, le baby blues arrive entre le 3e et le 10e jour après votre accouchement. Bien sûr, cela dépend des femmes. Il peut aussi arriver plus tôt comme plus tard !
Souvent, l’arrivée du baby blues coïncide avec la montée de lait. Notamment parce que c’est un moment clé de l’adaptation hormonale et émotionnelle de la jeune maman.
Combien de temps dure le baby blues ?
Le baby blues dure quelques jours, voire dans certains cas quelques semaines. Selon les mamans, il peut aussi se répéter ou parfois se prolonger.
Il n’y a pas de durée fixe pour le baby blues. Cela dépend de vous. Par exemple, votre personnalité, votre histoire, et votre vécu peuvent avoir un impact.
Quelles sont les causes du baby blues ?
Il n’y a pas de réelles causes qui expliquent l’arrivée du baby blues. Les changements hormonaux post-accouchement jouent un rôle majeur, mais d’autres éléments aussi :
- Une grossesse et un accouchement compliqué
- L’afflux d’émotions lié à la naissance de bébé
- Le changement de statut (devenir une mère de famille)
- Les changements physiques
- Le changement de vie (fatigue, stress, etc.)
Au-delà de ces potentielles causes, certains facteurs sociaux peuvent aussi influencer l’arrivée du baby blues :
- Le soutien de votre entourage
- La qualité de votre couple
- Votre situation professionnelle
- Vos relations amicales et familiales
- Etc.
Comment reconnaître les symptômes du baby blues ?
Les symptômes du baby blues peuvent varier et changer d’un jour à l’autre. Surtout que la période post-partum n’est pas pareille pour toutes les jeunes mamans. Mais il y a des symptômes assez récurrents comme :
- L’humeur changeante et les pleurs, l’irritabilité, l’anxiété, etc.
- Le manque de confiance en vous, les doutes, les peurs, etc.
- Le sentiment d’être dépassé par ce qui se passe
- La fatigue, le sommeil perturbé, la perte d’appétit, la baisse de libido, etc.
Tous ces symptômes sont normaux et ne doivent pas vous inquiéter. Par contre, s’ils durent trop longtemps, ce n’est pas normal. Il se peut que votre baby blues se prolonge et se transforme en dépression post-partum. Mais attention, les 2 ne doivent pas être confondus !
Comment différencier le baby blues de la dépression post-partum ?
Le baby blues et la dépression post-partum se différencient par :
- La sévérité
- La durée
- L’impact des symptômes
- La survenue
Comme nous vous l’avons dit, le baby blues est un état de tristesse passager. Il arrive dans la semaine après la naissance de l’enfant et disparaît en quelques jours ou quelques semaines.
À l’inverse, la dépression post-partum est un trouble dépressif. Il ne faut donc pas prendre ça à la légère. Elle est plus grave et plus durable que le baby blues. Elle apparaît aussi plus tard (entre la 6e et la 9e semaine post-accouchement).
Cette dépression du post-partum touche environ 10% des jeunes mamans et nécessite un accompagnement médical, voire psychologique. Surtout qu’elle peut durer plusieurs mois, et même parfois plus d’un an…
Voici les symptômes de la dépression post-partum qui doivent vous alerter et vous pousser à consulter votre médecin :
- Vos symptômes du baby blues durent plus de 2 semaines
- Vous ressentez une tristesse profonde et constante
- Vous perdez du plaisir et vous vous désintéressez de certaines choses
- Vous avez des sautes d’humeur, vous êtes apathique et vous culpabilisez
- Vous vous renfermez sur vous-même et vous avez envie de rester seule
- Vous ressentez une anxiété excessive et incontrôlable (crises de panique, etc.)
- Vous éprouvez du rejet ou de l’indifférence envers bébé
- Vous avez du mal à créer du lien et à vous occuper de bébé
- Vous avez l’impression de ne pas être à la hauteur en tant que mère
- Vous avez des idées noires et vous vous dévalorisez
- Vous ressentez un sentiment de désespoir et de honte
Si un ou plusieurs de ces signes se manifestent, vous devez vite consulter un médecin. Plus tôt la dépression post-partum est repérée, plus vite elle sera traitée.
Comment gérer le baby blues ?
En général, le baby blues s’en va tout seul après quelques jours ou quelques semaines. Donc vous n’avez pas besoin d’avoir recours à la psychothérapie. En revanche, votre médecin peut vous proposer une thérapie de soutien si vous en ressentez le besoin.
Vous pouvez avoir recours à une thérapie de soutien dans un centre de Protection Maternelle et Infantile (PMI). Ou bien sous la forme d’un suivi rapproché avec une sage-femme.
Les thérapies de groupe sont aussi un bon moyen de gérer votre baby blues. Le fait d’échanger avec d’autres mamans qui comme vous ont, ou, ont eu, une période un peu compliquée peut vous aider à vous libérer d’un poids.
Au-delà, des thérapies de soutien et de groupe, voici quelques conseils pour vous aider à surmonter le baby blues :
- Essayez d’apprendre à accepter vos émotions, sans vous juger ni culpabiliser
- Ne restez pas seule et n’hésitez pas à vous confier à votre entourage
- Parlez de votre situation aux sages-femmes et puéricultrices autour de vous
- Faites-vous aider dans certaines tâches quotidiennes
- Dégagez-vous des moments de détente, de loisir, de plaisir, etc.
- Prenez soin de vous, de votre corps, de votre santé, etc.
- Adoptez une alimentation saine, équilibrée et variée
- Hydratez-vous suffisamment et évitez l’alcool et la cigarette
Tous ces conseils peuvent vous aider à y voir un peu plus clair et à vous sentir mieux. Mais si jamais vos symptômes persistent, consultez un.e professionnel.le de santé qui saura vous aider.
Prendre du temps pour soi
S’accorder du temps est crucial. Le quotidien de jeune maman devient vite fatigant physiquement et nerveusement. C’est pour ça que vous devez créer un équilibre entre vos responsabilités parentales et vos besoins personnels.
Demandez de l’aide à votre conjoint ou à vos proches. Cela vous permettra de vous réserver des moments de relaxation et de repos. Des moments qui vont vous aider à apaiser votre corps et mettre votre tristesse de côté.
Vous pouvez par exemple vous reposer en faisant des petites siestes ou bien en faisant des activités qui vous font plaisir (peindre, écrire, etc.). Le yoga, la méditation ou même la marche peuvent aussi aider à vous détendre.
Ces activités sont des moyens efficaces pour reconnecter avec vous-même et gérer votre stress et vos émotions pendant cette période. En plus de ces activités douces, les massages ont eux aussi un vrai effet relaxant.
Il existe plein de massages postnataux adaptés aux jeunes mamans. Vous pouvez par exemple essayer le rituel rebozo. Ce soin naturel et traditionnel est parfait pour vous aider à reconnecter avec votre corps.
Vous pouvez aussi profiter de soins pour le visage et pour le corps qui vous aideront à vous détendre. Prendre soin de vous et de votre corps vous permet de vous vider l’esprit et de souffler un peu.
Les massages et les activités bien-être sont d’ailleurs des choses que vous pouvez faire avant même l’accouchement. Cela peut vous aider à prévenir l’arrivée du baby blues.
Comment éviter le baby blues ?
Il n’existe pas de moyen infaillible pour éviter le baby blues. Vous ne pouvez pas le prévoir et il dépend de plusieurs facteurs différents selon chaque femme.
En revanche, vous pouvez réduire les risques d’apparition du baby blues en :
- Vous préparant à l’accouchement et à la maternité
- Vous faisant accompagner par une sage-femme
- Prenant certaines vitamines pour grossesse (surtout les oméga-3)
Se créer un réseau de soutien est aussi important pour éviter le baby blues. Le fait de vous sentir soutenue et de pouvoir parler avec votre conjoint, vos proches ou même des associations peut vous aider à améliorer votre santé mentale.
Surtout, prenez du temps pour vous. Ne vous mettez pas la pression et faites-vous plaisir. C’est là aussi la clé pour que votre période post-accouchement se déroule de la meilleure manière.
Vous pouvez d’ailleurs avoir recours à différents soins post-partum pour vous aider à bien récupérer. Car oui, le baby blues est une chose, mais récupérer votre corps et retrouver la forme post-accouchement, c’en est une autre !
Conclusion
Le baby blues est un état de tristesse passager qui apparaît dans la semaine qui suit votre accouchement. Pas de panique, ça ne dure pas longtemps. De plus, si vous êtes bien entourée et que vous prenez du temps pour vous, tout ira bien.
Par contre, pensez à surveiller vos symptômes. S’ils sont toujours présents après plus de 2 semaines, vous pouvez entrer dans une période de dépression post-partum.
Alors, en cas de doutes ou de signes anormaux, n’hésitez surtout pas à consulter votre médecin, et à en parler avec votre sage-femme, pour une prise en charge adaptée !
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